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  • Les 150 ans du Palais Garnier et les métiers de l’Opéra national de Paris
    Le Palais Garnier est un chef-d'œuvre de l'architecture Second Empire, conçu par Charles Garnier. Pour célébrer son 150e anniversaire cette année : galas, expositions ou visites guidées mettront en lumière son héritage artistique et culturel. À cette occasion, 100% Création vous propose une rediffusion, en trois épisodes, des coulisses de l’Opéra National de Paris. Nous avons rendez-vous avec celles et ceux qui sont souvent invisibles au-devant de la scène, et pourtant indispensables à la réalisation de chaque représentation.Ils accompagnent la conception et la confection des costumes, manient la mousseline, teignent les étoffes, patinent les accessoires ou conçoivent bijoux et masques. Aujourd'hui, Suzanne Dangel, responsable de production des costumes de l'Opéra de Paris.Rediffusion de la chronique du 1er aout 2021Abonnez-vous à "100% création" 100% création est disponible à l’écoute sur toutes les plateformes de podcasts : PURE RADIO, Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS.  Si vous aimez ce podcast, donnez-lui 5 étoiles et postez un commentaire sur ces applications pour qu'il soit visible et donc encore plus écouté JRetrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux : Instagram 100% Création Facebook 100% Création-RFI
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  • Maille & feutre, création et innovation textile selon Ghislaine Garcin
    Ghislaine Garcin est une artisane d'art textile. Elle vit et travaille à Marseille, dans le sud de la France. Son parcours l'a amenée à explorer diverses techniques textiles, mais c'est la combinaison du tricot et du feutre qui définit sa signature : maille & feutre. Passionnée par la laine et les matières naturelles, elle utilise des fibres locales et met en avant des pratiques durables. Sa passion pour le feutre lui a ouvert de nouveaux horizons créatifs, lui permettant de développer une signature unique. Nous avons rencontré Ghislaine Garcin lors de l’évènement Oh my laine !, qui valorise la création française et l’ensemble des techniques textiles autour de la laine et des métiers d’art.« J'aime bien avoir les mains dans la laine, réfléchir aussi, trouver des idées, innover. Ce n’est pas de l'innovation technologique, mais c'est de l'innovation quand même. C'est faire des pas de côté, essayer de détourner les techniques et les matériaux pour essayer de faire quelque chose qui n'a pas été fait, puis donner à voir comme si c'était une nouvelle matière », explique Ghislaine Garcin, artisane d’art textile et sa marque éponyme maille & feutre. « C'est vrai que maille & feutre, c'est du feutre, mais souvent, les gens me demandent ce que c'est. Ils me demandent si c'est du tissage, de la broderie, de la tapisserie ? Non, c'est du feutre avec de la maille incluse dedans. »Ghislaine Garcin est originaire de Toulon. Aujourd’hui, elle vit et travaille à Marseille, dans le sud de la France. Elle a d’abord exercé dans le domaine de la presse et l’édition avant de se consacrer à sa passion pour le textile à temps complet. Dans son enfance, ses vacances avec ses grand-mères couturières et tricoteuses, ont nourri cette passion. Elle a d’abord fabriqué du textile pour elle-même et ses poches.Autodidacte, Ghislaine Garcin a cherché à se perfectionner en explorant d’autres techniques comme le tricot et le feutre.  « Il y a la curiosité d'essayer plein de choses, mais le tricot reste une des techniques que je préfère et que je pratique depuis très longtemps. Plus tardivement, j'ai découvert le feutre et cela m'a ouvert tout d'un coup des nouveaux horizons. Pour faire du feutre, je ne travaille pas avec les fils, contrairement aux autres techniques, mais avec la fibre. Tout d'un coup, c'était quelque chose de complètement nouveau, avec un champ des possibles extraordinaire, donc, je me suis emparée du feutre. Quand j'ai maîtrisé un peu le feutre, je me suis dit "Mais je ne veux pas lâcher le tricot" ! Je n'ai eu de cesse d'essayer de combiner les deux d’où maille & feutre, ma signature qui est cette mixité de techniques et de matériaux puisqu'il y a la maille d'un côté que je fais au préalable et qu’ensuite, je viens inclure dans les fibres. La maille est feutrée dans la masse des fibres. J’obtiens ce tissu non tissé appelé feutre, mais avec une texture très particulière : le relief que donne la maille. » Ghislaine Garcin commence par une phase de réflexion où elle imagine les pièces qu'elle souhaite créer. Avec des dessins, des choix de couleurs et de motifs, souvent inspirés par la nature et l'art contemporain. « Je suis dans l'air du temps et les sources d'inspiration, je n'en ai pas toujours conscience, mais elles sont diverses. Je pense qu'elles peuvent venir d’une d'alchimie entre peut-être une image dans un film, un tableau dans une expo, une balade en forêt. J'ai envie de dire la nature, comme tout le monde évidemment, parce que dans la nature, de toute façon, il y a déjà tout, nous n'inventons rien. Mais après, il y a aussi la création, qu'elle soit très ancienne ou très contemporaine. Nous sommes forcément influencés par l'ère du temps. »L’artisane d’art textile choisit principalement de la laine locale, et collabore avec des teinturières pour obtenir des couleurs végétales. Cette étape est cruciale pour garantir la qualité et la durabilité de ses créations. « En feutre et en fil, je travaille avec du mérinos d'Arles produit et filer dans la Creuse. Le plus loin où je me fournis, cela reste un endroit où je suis attachée. C'est le Tyrol italien où je travaille depuis mes débuts. La première laine que j'ai feutrée, c'était une laine qui venait de cette petite ferme familiale. Cela reste comme un prolongement de moi-même. Je n’ai pas besoin de réfléchir, je me sens moi-même en travaillant cette laine. Comme la plupart des gens, sans être devenue radicale, je fais de plus en plus attention à un tas de choses que je fais et qui peuvent avoir un impact sur l'environnement. Quand c'est son travail, je pense que nous sommes encore plus vigilants. La rencontre avec LAINAMAC (une association de filière, valorisant la création et le fait-main à base de laines françaises) et Oh my laine ! ont été déterminante parce qu’il y a une exigence aussi de leur part. Nous nous l'approprions cette exigence, et donc de la même manière que mes laines sont devenues de plus en plus locales, je travaille aussi de plus en plus au niveau de la couleur, en teinture végétale. Maintenant, je travaille en étroite collaboration avec Lola Verstrepen qui est une teinturière dont l'atelier est basé dans le Lubéron, et nous mettons ensemble au point des gammes de couleurs en teinture végétale. »Pour réaliser ses pièces, Ghislaine Garcin utilise des techniques de tricot et de feutre. Un processus physique qui impose des délais. Elle manipule des fibres mouillées avec des opérations de feutrage qui demandent de la patience, du temps et de l'énergie. « L'action de feutrer est une opération assez physique. C'est un processus qui est long, qui est très physique parce qu'on manipule des kilos de laine qui sont mouillés et qu'il faut frotter et fouler. Fouler, cela veut dire que je les enroule dans des nattes et que je les roule pendant des heures. C'est un processus qui est lent et long, et c'est physique à la fois cette manipulation de rouleaux de laines qui sont très lourds et qu'il faut travailler longtemps. Quand je suis dans le processus répétitif et un peu ennuyeux, j’ai l'esprit libre pour partir sur la collection suivante, sachant qu'en cours de processus, si je ne suis pas toujours concentrée, je peux faire des erreurs ou des petites sorties de route parfois utiles. J'utilise ces défauts que je vais exploiter par la suite. »Une fois les pièces créées, l’artisane d'art textile procède à des finitions, qui peuvent inclure la couture et l'assemblage. Ghislaine Garcin veille à ce que chaque pièce soit unique. « Dans le principe, chaque année, je crée une nouvelle collection qui au départ est un tapis. Cela se fait à partir d'une idée, d'une envie, de couleurs, de motifs, de formats et de formes aussi. Ce tapis est décliné en plusieurs petits objets : assises, coussins, petits paniers que je présente sur des salons. Ce que je montre sur les salons, c'est une proposition à partir de laquelle j'explique bien que je peux faire du sur-mesure. Les clients me commandent souvent des tapis d'une taille plus importante. J'explique bien qu'il s'agit de tapis assemblés, parce qu'à cause de ce taux de réduction, je ne peux pas travailler de trop grand format, car je n'ai pas la capacité physique de les faire. D'autres le font, mais pas moi ! Ce tapis assemblé cousu par un point de broderie devient aussi une signature. La couture est intégrée au design du tapis et est partie intégrante du dessin. Par exemple, sur un tapis, quand il y a plusieurs couleurs, cela veut dire qu'il y a plusieurs tricots. Cela me sert à calculer techniquement combien il faut que je tricote de noir, de blanc ou de gris pour rentrer dans ce tapis. Parfois le dessin s'ajuste à la technique, je n'ai alors pas trop de chutes ou de gâchis. Cela compte aussi ! »Ghislaine Garcin a présenté à Oh ! my laine, une collection différente réalisée avec un artisan vannier. « Cette nouvelle dimension tressage que j'ai ajoutée à mon travail, pour l'instant, c'est un pas de côté, une parenthèse, une envie aussi de faire une pause et de donner du temps à la conception, à la recherche, à la création. Parce que souvent, quand nous créons notre marque et que nous commençons à travailler, nous sommes un peu le nez sur le guidon, à toujours fabriquer et à répondre à la demande. Nous mettons de côté l'aspect conception et recherche. J'avais envie, au bout de six ans, de m'accorder ce temps-là. J'ai donc pris quelques mois pour travailler sur ce thème. »Abonnez-vous à "100% création"100% création est disponible à l’écoute sur toutes les plateformes de podcasts : PURE RADIO, Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS.  Si vous aimez ce podcast, donnez-lui 5 étoiles et postez un commentaire sur ces applications pour qu'il soit visible et donc encore plus écouté !Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux : Instagram 100% CréationFacebook 100% Création-RFI
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  • Nina Bornier fait rayonner la mode afro-occidentale avec N’Gantin By Nini
    Nina Bornier originaire de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire a un parcours atypique mêlant droit, immobilier, gestion patrimoniale et mode. Elle a su conjuguer ses passions, valeurs et histoires pour créer la marque N’Gantin By Nini Nina Bornier a su transformer ses rêves en une marque de mode engagée. Elle mêle créativité, culture et engagement social pour faire rayonner la mode afro-occidentale. Nous l’avons rencontrée lors du rendez-vous annuel de la mode afro à Paris Ze Défilé, placée sous le thème « Défilé solidaire contre l’endométriose ». Une évidence pour cette créatrice qui prône des valeurs comme l’élégance, la simplicité, l’unicité, le luxe accessible et l’engagement.Etre dans la mode, cela nous permet d'avoir confiance en soi, l'acceptation de soi, de ses origines, de son histoire. Ne pas avoir honte des valeurs de nos origines, de pouvoir transmettre, aussi, ce savoir, donc la mode est un vecteur de transmission de notre identité.Nina Bornier, créatrice de G’Nantin by Nini" G’nantin, c'est mon premier prénom africain, je n’ai pas vécu avec mon père et quand, à sept ans, je l'ai rencontré pour la première fois, je lui ai dit que je détestais ce prénom puisque je ne savais pas ce qu'il signifiait et il m'a dit : "Tu ferais bien de l'aimer parce qu'il signifie : 'l'avenir est radieux' et je sais que ce prénom va t'apporter ce que moi je n'ai pas pu t'apporter" parce qu'il n'était pas présent dans ma vie. Et depuis lors, j'ai chéri ce prénom. C'était important pour moi d'appeler cette marque G’Nantin, l'avenir est radieux et Nini, mon prénom, c'est Nina, tous mes proches m'appellent Nini. G’Nantin By Nini cela fait GBN, ce sont mes initiales. G’Nantin, Bienvenue, je m'appelle Bienvenue, aussi, et Nina."Née à Yamoussoukro en Côte d'Ivoire, Nina Bornier a vécu au Sénégal, puis en France, elle a su conjuguer ses passions pour la mode et ses valeurs sociales. Cette femme engagée a suivi un parcours académique brillant en droit en Côte d’Ivoire et au Sénégal avant de se tourner vers le secteur immobilier et la gestion de patrimoine en France. Mais au fond d’elle, il y a toujours eu un rêve de petite fille. " Je suis arrivée en France en 2012, j'ai voulu continuer mon parcours juridique, mais je n'y ai pas trouvé ma place. J'ai dû reprendre des études dans la banque assurance et j'ai pu intégrer un grand groupe français. Je suis gestionnaire de patrimoine dans ce groupe en gestion privée. La passion d'enfant, le rêve de petite fille m'a rattrapée. Petite, j'étais celle qui mettait les fils dans la machine à coudre de mon arrière-grand-mère qui était quasiment aveugle à 98 ans, qui avait sa petite machine, qui essayait de coudre. C'était vraiment passionnant. J'ai gardé cela. Etant à la faculté, j'ai toujours dessiné mes propres modèles. En France, j'ai continué à dessiner mes modèles et à les faire concevoir par un couturier. Cela plaisait à mes collègues, à ma clientèle. j'étais surnommée 'le rayon de soleil' parce que c'était très coloré. "En 2021, lors d’un voyage au Togo, Nina Bornier décide de lancer sa marque G’Nantin by Nini, alliant ses racines africaines et son expérience occidentale. " L'histoire avec le Togo est une histoire particulière. Lors d'un voyage au Togo, j'ai eu un gros coup de cœur pour ce pays. Je suis originaire de Yamoussoukro. Je suis très stressée quand je suis dans les grandes métropoles. Quand je suis arrivée au Togo, j'ai été marquée par ce côté humain. Il n'y a pas d'embouteillage ou presque pas. On peut aller voir les amis comme on veut, quand on veut. Il y a ce rapprochement qui n'a rien à envier aux grandes métropoles. Cela m'a marquée. J'ai trouvé mon identité dans cette culture togolaise, dans l'accueil que j'ai reçu aussi des Togolais. J'ai décidé d'y poser mes valises et j'ai créé mon entreprise au Togo. J'ai mon propre atelier de production. J'ai une équipe qui travaille avec moi,  le siège social de G’Nantin by Nini est à Lomé, au Togo. Aujourd'hui, j'ai vingt collaborateurs, quinze en CDI et cinq prestataires permanents qui sont au Togo et en France et qui travaillent autour de la marque. Je ne suis pas seule. Je suis la directrice de création. À mes côtés, j'ai mon frère également. On tient de notre maman ce côté artistique, le dessin, parce que maman aussi était très bonne dessinatrice."Il y a une dimension sociale et un engagement solidaire derrière G’Nantin by Nini. " J'ai voulu allier le côté création et le côté social. J'ai toujours été lors de mes voyages en Afrique, fait des journées dans des orphelinats et moi-même étant orpheline de père et puis ma mère qui a été très jeune veuve et j'ai voulu en fait leur donner un métier. Au fur et à mesure, j'ai embauchée ces orphelinats pour pouvoir les insérer dans la société, dans notre entreprise, pour leur apprendre un métier. Cela peut aller du métier de manager, au métier de chauffeur, couturier, modéliste ou stylisme. C'est un engagement fort et j'y tiens. J'y tiens parce que je me dis au lieu de donner à manger à une personne, autant lui apprendre à pêcher. C'est mon maître mot. Aider les jeunes veuves à pouvoir se réintégrer dans la société parce que malheureusement, quand on perd son époux et qu'on n'arrive pas à retrouver un travail parce qu'on n'a pas de qualification ou même parce qu'on est rejeté par la société, c'est difficile. Permettre à ces jeunes veuves de pouvoir avoir confiance en elles, pouvoir se reconstruire, mettre de l'argent de côté. C'est l'éducation financière pour se reconstruire, créer de l'épargne pour pouvoir faire des projets, payer les études des enfants. Pour moi, c'est important de pouvoir redonner confiance à cette population. "Nina Bornier a plusieurs vies : assurance, gestion de patrimoine et créatrice de mode. C’est principalement le soir, dans un cadre familial, qu’elle dessine en s’appuyant sur ses observations, ses rencontres, ses expériences quotidiennes et ses souvenirs. L’histoire personnelle joue aussi un rôle central dans la conception de ses collections et son processus créatif." Le processus créatif prend le dessus à tout moment. Je fais beaucoup de route de par mon métier d'assureur et pendant que je conduis dans la voiture, je peux avoir des inspirations. La nature est le maître mot de cette marque. Le soir, dès que je couche mes garçons, je me mets dans un coin au salon et je dessine. Je prends le crayon, le papier et je mets ce que j'ai vu dans la journée mes inspirations, les couleurs, les odeurs, les gens que j'ai rencontrés. Les histoires aussi. En tant qu'assureur et gestionnaire de patrimoine, en une journée, je traverse tous les univers. Tout cela m'inspire. Et je vois également la mode, comment les femmes s'habillent, comment les hommes s'habillent, comment, de par la culture, de par leur origine, leur histoire. Cela m'inspire. Le week-end, à la maison de campagne, au coin de la cheminée, j'ai un fauteuil où je crée mes croquis. »Les vêtements de G’Nantin by Nini reflètent la volonté d’allier l’Afrique et l’Occident, notamment à travers le choix des matières comme la soie, le pagne baoulé, pagne traditionnel de Côte d'Ivoire, coton et la production locale au Togo. Nina Bornier aime les matières faciles à vivre. " J'aime travailler la soie. Je suis très soie, viscose pour tout ce qui est tissus européens et je prends également des tissus qu'on appelle des pagnes baoulé, des pagnes tissés, de la région de Yamoussoukro, d'où je suis originaire . Donc je crée moi-même mes motifs et je soumets aux artisans. Nous choisissons les fils ensemble. Le tissage est fait en Côte d'Ivoire, dans ma région. Le pagne baoulé, c'est très beau. Ce mélange avec le tissu dit occidental, cela fait un rendu qui est magnifique et qui vient aussi apporter ce côté afro occidental que je prône. Je choisis ces tissus dans la région de Yamoussoukro. Au niveau de l'Europe, je vais à la rencontre de mes partenaires. Nous créons les motifs ensemble, je crée mes motifs, nous faisons des prototypages jusqu'à ce que je sois satisfaite du résultat et du rendu. J'aime les matières fluides et faciles à porter parce que je suis une femme active. Porter des matières qui sont respirables, qui permettent d'être à l'aise dans sa journée, être dans son plus beau jour du matin jusqu'au soir, avoir confiance en soi.  Je vais, donc, partir sur ces matières principalement pour que les vêtements que je vais produire puissent être fluides et  apporter cette élégance. Mais l'élégance, cela passe aussi par être bien dans le vêtement, mais dans le tissu également. " Retrouvez tous les épisodes de 100% Création sur :  Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS.  
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  • Olivia Mangue, l’élégance africaine et européenne qui fait bouger les lignes
    Olivia Mangue, designer de mode et entrepreneuse gabonaise, a un parcours atypique qui l'a menée de la couture familiale à la création de sa marque, MOA Création. Nous l'avons rencontrée lors de la dernière édition du Yas Fimo 228, où elle a présenté une collection intitulée Élégance Résiliente. Cette collection aux teintes de blanc, noir, rose et orange symbolise l'espoir, la force et la détermination dans la lutte contre le cancer. Les vestes, pantalons et jupes ornées de raphia et de perles ajoutent une touche artisanale. Olivia Mangue rend ainsi hommage à la résilience des femmes et en participant à la 12ème édition du Yas Fimo 228 de Lomé, un monde sans cancer, la fondatrice de MOA Création sensibilise également le public à la lutte contre le cancer.La création est à la première place. Je suis vraiment à fond dans tout ce qui est mode et je peux dire que cela prend une place importante parce qu'aujourd'hui, personnellement, la création cela passe avant tout.Olivia Mangue, designer de mode et fondatrice de la marque MOA Création : « L'histoire qui est derrière le nom de la marque, c'est mon histoire parce que MOA c'est mon nom et mes deux prénoms, donc Mangue, Olivia, Apolline. Cela veut aussi dire Model of Africa. »Olivia Mangue est née à Libreville, au Gabon. Elle a exercé en entreprise dans le domaine des ressources humaines, mais passionnée par la mode dès son enfance et le mannequinat à son adolescence, quand elle décide de se lancer dans l'entrepreneuriat, elle choisit de vivre de sa passion : la mode. La créatrice gabonaise installée à Brest, en Bretagne, dans le nord-ouest de la France, a été influencée par sa mère couturière. « Ma mère est couturière, j'ai appris la couture avec elle quand j'étais toute petite. J'ai aussi appris un peu toute seule, en autodidacte. Et depuis l'année dernière, je fais une école de mode à Paris. Je suis à la Couture Brigade où j'ai appris le modélisme et la couture, cette année, je suis en année de stylisme. Un vêtement de luxe avec des finitions de luxe, c'est complètement différent. Ce n’est pas le même univers. Quand je me suis lancée, je faisais des vêtements sans pour autant prêter attention aux finitions. Chose qui est très importante. En faisant cette école, justement, j'ai pu acquérir ces compétences, notamment sur des finitions à la main, avec des coupes. C'est vraiment important. C'est bénéfique pour moi parce que je vais emmener la marque dans un autre niveau. J'ai décidé de lancer MOA Création comme je confectionnais des vêtements pour moi et mon entourage appréciait ce que je faisais. À chaque fois, ils me demandaient "tu as acheté ce vêtement où ?" Je répondais : "c'est moi qui l'ai dessiné et confectionné." C'est comme cela que je me suis dit "pourquoi ne pas sauter le pas et m’y mettre à fond ?" C'est ainsi que j'ai créé MOA Création », raconte-t-elle.En autodidacte, Olivia Mangue explore la couture et développe ses compétences. Elle s'inspire des années 80 etpropose l'union de l'élégance africaine et européenne. Gabon, Côte d'Ivoire, France, Sénégal ou Ghana. La créatrice gabonaise veut faire connaître son travail au plus grand nombre. Mais c'est à Abidjan qu'elle a ouvert son atelier.« Je travaille beaucoup avec des artisans locaux, notamment en Côte d'Ivoire, parce que j'ai une demande de clientèle qui ont des robes assez spécifiques, donc, il faut faire des tissus sur mesure dans les ateliers, en Côte d'Ivoire. C'est beaucoup de bouche à oreille, puisque les autres stylistes veulent tout garder pour eux. C'est compliqué de tomber sur de bons artisans. Aujourd'hui, j'ai un bon réseau au niveau de la Côte d'Ivoire, ce n’est pas mon pays, c'est vrai, mais j'ai beaucoup plus d'opportunités dans ce pays que chez moi. Après, au niveau de la demande, plus la demande est grande, plus nous avons du mal à suivre pour la production parce que les quatre couturiers travaillent individuellement. Je suis en train d'essayer de m'orienter un peu à l'étranger. Notamment en Turquie pour la confection des tissus directement avec les designers, afin de l’expédier dans l’atelier en Côte d'Ivoire pour que cela soit fait sur place », explique-t-elle.Le succès entraîne également des défis de production, notamment lors de collaborations. La demande croissante pour ses vêtements a mis en lumière la nécessité de renforcer la chaîne de production de MOA Création pour répondre aux attentes. « J'avais collaboré avec une coach très influente sur les réseaux C'était ma première collaboration, le plus gros défi, c'était de répondre à la demande. Je pensais avoir quelques commandes, mais c'était énorme ! Il y avait tellement de demandes que je n'ai pu répondre qu’à une partie. Elle avait porté l'une de mes créations et j'avais eu tant de demandes que je me suis retrouvé vraiment à court de pouvoir produire. Les quatre couturiers, à l'atelier, ne sont pas assez efficaces pour pouvoir répondre à une telle demande, surtout s'il faut expédier assez rapidement. Il faut remédier à ce problème en travaillant sur ce point-là pour l’améliorer à l'avenir », affirme-t-elle.Olivia Mangue lance MOA Création en 2020, une marque avec laquelle elle cherche à redonner confiance aux femmes. « MOA Création, c'est une marque qui veut valoriser le continent africain. C'est pour cela que c’est aussi Model of Africa. Aujourd'hui, nous ne sommes pas reconnus dans le milieu de la mode en Europe. Pour avoir participé au défilé à Paris, par exemple, il n'y a pas beaucoup de designers, beaucoup de créateurs africains. Pour moi, les valeurs de MOA Création c'est de mettre en avant la mode africaine et aussi d'accompagner des femmes. Des femmes, par exemple, qui n'ont pas confiance en elles, qui aimeraient avoir confiance en elles. Parce que dans ma formation, je suis aussi des cours de stylisme pour pouvoir relooker des femmes qui ont perdu confiance en elles et qui aimeraient rebondir », précise-t-elle.Olivia Mangue aspire à former de nouveaux talents en Afrique en maintenant des standards de qualité élevés et à faire évoluer l'industrie de la mode sur le continent. « Moi, mon but, c'est de former d'autres personnes, parce que je me dis que si j’acquière quelque chose de bon, c'est mieux aussi de l'enseigner à d'autres. J’ai MOA Création, mais à la longue, avec les formations que je ferai, puisque je vais en faire d'autres, ce serait pour former des jeunes en Afrique. Afin d’arriver à un niveau avec lequel nous pourrions avoir des usines de fabrication comme en Turquie ou en Chine. En Afrique, il n'y en a pas ou presque pas. Tu as des petits ateliers où tu as quelques personnes, mais des usines de fabrication, il n'y en a pas. En Afrique, il y a des formations avec lesquelles tu vas chez un couturier, tu vas apprendre à couper un tissu. Tout le monde peut le faire, mais faire un vêtement prêt à porter haut de gamme, je ne pense pas. Parce que cela demande une rigueur et des finitions différentes qu'un vêtement prêt à porter que tu vas retrouver dans la moindre boutique du quartier. C'est cette culture que nous n’avons pas encore vraiment en Afrique. Mon objectif, ce sera à la longue justement de former ces personnes pour que nos créations puissent se retrouver un jour sur des plateaux, sur des tapis rouges, à Paris ou ailleurs dans le monde », détaille-t-elle.Retrouvez tous les épisodes de 100% Création sur :  Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS.
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  • Catherine Romand, rotinière et vannière d'art, tresse la matière
    L'événement international des Journées européennes des métiers d'art (JEMA) est dédiée à la valorisation de ces métiers. La 19ᵉ édition s'achève ce dimanche 6 avril 2025. L'ouverture des ateliers d'artisans et des établissements de formation permettent au grand public de découvrir les coulisses de ces métiers souvent méconnus, comme celui de Catherine Romand, rotinière et vannière d'art. Elle a été récompensée par le prix Liliane-Bettencourt dans la catégorie « Dialogues » pour son œuvre Tresser l'ombre, une ombrière préparée en osier, conçue en collaboration avec la designer Clémence Althabegoïty. Une association audacieuse, tournée vers l'avenir. « La vannerie, c'est aussi un art de vivre. Parfois, je n'ai pas de week-end, je travaille jusqu'à 8, 10 heures et même des fois 11 heures, le soir. Mais il n'y a pas de contraintes. Nous avons une liaison avec la personne, le designer ou l'architecte d'intérieur, nous savons qu'elle attend et nous voulons surtout lui faire plaisir. Je suis capable de passer des heures comme cela. Par contre, quand je fais ce que j'ai envie d'avoir, que je travaille pour moi, je verrai, si cela plaît », explique Catherine Romand, rotinière et vannière d'art.  « La différence entre l'osier et le rotin ? Je vais déjà l'expliquer, parce que beaucoup de gens ne le savent pas. L'osier, c'est le rejet de l'année du saule. C'est quelque chose que nous cultivons et c'est cultivé en France. Par contre, le rotin, c'est un palmier rampant qui vient forcément un petit peu d'Afrique, mais principalement d'Indonésie. Il y avait 40 000 vanniers au début du siècle dernier, puis 20 000 rotiniers. Et aujourd'hui, nous sommes peut-être trois rotiniers en France. Rotinière et vannière, je suis unique », poursuit-elle.Catherine Romand est née dans le territoire de Belfort, dans l'est de la France. Première femme diplômée de l'école de vannerie en ameublement rotin, elle a commencé sa carrière à 16 ans. Sa rencontre avec la matière a révélé sa dextérité manuelle et sa créativité : « J'ai tellement fait de vannerie. Quelque part, il manquait quelque chose dans mon âme. Donner de l'âme sur des formes extrêmement pures. Je suis plutôt partie un peu sur les lignes pures. La vannerie, c'est quelque chose que vous voyez, qui fait partie de votre vie, qui peut se mettre un peu n'importe où, qui a sa présence. Mais ce n'est pas la pièce principale. Les sculptures, il faut que ce soit la pièce principale, parce qu'il y a tellement de couleurs, de mouvements. C'est un peu comme une peinture. Des lignes pures, c'est quelque chose qui donne la matière noble de l'osier pour moi, mais qui s'intégrera partout et qui fera de toute façon du bien à tout le monde. Pour moi, c'est cela, reprendre des points de travail très anciens par exemple, et qui arrivent à faire quelque chose de très contemporain. J'adore cela. »Avec plus de 40 ans d'expérience, Catherine Romand est reconnue pour ses pièces uniques, allant de créations utilitaires à des sculptures monumentales avec des techniques ancestrales. « Si vous êtes vannier, vous lisez. Un panier, c'est comme un livre. Une sculpture, c'est comme un livre. Vous regardez la pièce et vous savez comment c'est construit et vous pouvez reproduire. Mais tout ce qui est travail cousu, c'est déjà une utilité qu'il y a en ameublement-rotin. Nous avons des points de travail qui sont en correspondance avec la vannerie japonaise. J'essaye de ne pas m'inspirer des autres. Je peux lire ce que je sais faire. Alors, je vais faire à l'identique ce qui existait ; ce qui a été fait pour les autres, mais je n'y mets pas mon nom. Nous avons retrouvé les mêmes techniques dans des vestiges archéologiques. Ils utilisaient déjà les mêmes points de travail. Je n'ai pas inventé du tout de point de travail. Je modifie les formes et les volumes en utilisant le savoir-faire. Je ne suis pas quelqu'un qui invente des points de travail. J'en ai faits, j'en ai développés. Mais à l'origine, je le dis, les hommes en peaux de bêtes, ils les avaient déjà. »En tant que femme dans un métier historiquement exercé par les hommes,Catherine Romand insuffle unedimension de mouvement, légèreté et féminité à ses créations  : « Par exemple, j'ai fait de la danse classique. Mes sculptures, ce sont des danseuses, mais ce n'est pas du tout figuratif. Ce sont des mouvements de danse, comment le corps se met... Et j'arrive à le faire en sculpture. Lors d'expositions, des gens venaient caresser les hanches et le bas du dos alors que ce n'était ni hanches, ni bas du dos. Je ne sais même pas s'ils ont vu que c'était une femme, parce que ce n'est pas du figuratif ! Dans tout ce que j'ai appris en vannerie pendant mes 25 premières années, j'ai voulu mettre de la féminité, de la rondeur, trouver quelque chose qui ramène beaucoup de féminité. »La rotinière-vannière d'art travaille l'osier et le rotin, des matériaux vertueux, durables et capables de répondre aux défis environnementaux. Catherine Romand cultive son propre osier, afin de garantir la qualité de sa matière première : « Nous ne sommes jamais mieux servis que par nous-même. Quand je travaillais dans l'usine à paniers, il fallait passer ''coopérateurs''. Les coopérateurs cultivent de l'osier. Il est bien plus facile d'avoir sa matière première que d'en chercher quand il n'y en a pas. Quand vous avez quelqu'un qui vous commande quelque chose et que vous n'avez pas l'osier, vous êtes obligés d'aller le trouver, et ce n'est vraiment pas si facile. C'est notre dernière année de culture, mais il y a un jeune de 34 ans qui prend la relève. Et j'ai même acheté du terrain en plus pour qu'il s'agrandisse, parce que lui n'est pas vannier. Il va faire la culture, mais cela fait déjà des années qu'il travaille avec nous. Nous cédons des terrains en pleine production. C'est génial, nous savons que nous en aurons toujours. »Former les nouvelles générations est l'un des défis que représente la passation de ce savoir-faire traditionnel. Impliquée dans la transmission, Catherine Romand forme de jeunes artisans et songe à aller plus loin : « Je peux vous parler de cela. Mon petit rêve à moi, c'est de monter une formation complémentaire de ceux qui ont eu les fondamentaux, pour aller plus loin : "Tu as cela à faire, comment fais-tu ? Comment tu fais ton gabarit ? Où est-ce que tu vas mettre ? Pourquoi tu enlèves cela ? Pourquoi tu vas serrer les montants à ce moment-là ? Ou pourquoi tu les prends plus larges parce que tu refermes ?'' J'ai vraiment envie d'apprendre aux autres. Quand nous commençons quelque chose de précis, il faut toujours penser comment nous allons finir. Pour une sculpture, je ne le fais pas parce que je ne sais pas où je vais. L'osier, c'est géant. »Avec son ombrière tressée en osier, la vannière Catherine Romand et la designer Clémence Althabegoïty ont uni leur savoir-faire pour imaginer un objet aussi futuriste que poétique et qui a obtenu le prix Liliane-Bettencourt pour l'Intelligence de la Main « Dialogues » 2024. Une belle récompense pour Catherine Romand : « Magnifique ! Ce prix, c'est waouh, parce qu'il y a plein de prix qui sont égarés, et celui-là, il ne l'est pas. Pour moi, de l'avoir, ce n'était pas possible ! À force de dire ''non pas la vannerie, pas la vannerie'', mais c'est fait ! Mais merci, merci pour la vannerie. Franchement, je ne saurais pas trop que dire de plus. Enfin, vous retrouver devant des gens qui respectent votre métier, votre savoir-faire, cela fait plaisir. »Dans un monde où l'artisanat se heurte à la production de masse, Catherine Romand redéfinit la vannerie en mêlant techniques traditionnelles et esthétique contemporaine. De la simple corbeille aux sculptures monumentales, ses créations témoignent d'une maîtrise exceptionnelle de l'osier : « Vous arrivez le matin dans votre atelier. Vous commencez quelque chose, vous n'avez rien. Vous avez juste des brins d'osier. Et là, vous commencez. Le fond. Les montants. Et c'est fini. Je peux démarrer quelque chose sans savoir comment je vais finir. Et c'est génial. Je fais des sculptures qui font jusqu'à 2,80 mètres de haut. Je commence. Puis, au bout d'un moment, des fois, je peux partir pendant une demi-heure parce que je vais me faire un thé, il faut que je me pose. Je regarde et là, j'ai compris. La forme est faite dans le tressage, elle n'est pas faite avec un coup de genou mis dedans pour le tordre, parce que l'osier n'est pas extensible. Si vous voulez creuser quelque chose, il faut l'emmener dans le tressage. Mais il faut savoir comment votre osier va vous y emmener. »« C'est toute une harmonie, mais c'est un truc. Cintrer l'osier avec les mains pour qu'il prenne le mouvement. Il revient, il faut le maintenir. C'est le tressage, c'est l'entrelacs qui va réussir à le maintenir là où vous voulez qu'il soit. Vous l'assouplissez pour qu'il aille là où vous voulez qu'il aille, et puis, vous le poussez tout en travaillant. C'est comme cela que nous arrivons à faire des formes, à monter sur des hauteurs que nous voulons. Enfin, que nous pouvons, car l'osier a ses limites de hauteur. »Retrouvez tous les épisodes de 100% Création sur :  Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS.  
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