Les antibiotiques ont longtemps été considérés comme une arme miracle, capable d’éradiquer les maladies causées par les bactéries. Cependant, leur usage massif a fait émerger une menace encore plus redoutable : l’antibiorésistance. L’Organisation mondiale de la santé parle aujourd’hui d’une « pandémie silencieuse ». Chaque année, plus d’un million de personnes en meurent indirectement, et si rien ne change, ce chiffre pourrait grimper à dix millions d’ici 2050. Dix millions, c’est davantage que le cancer. Faut-il se résoudre à perdre cette bataille ? Non ! Pascale Cossart, Secrétaire perpétuelle honoraire de l’Académie des sciences, professeure émérite à l’Institut Pasteur, et spécialiste des micro-organismes, nous fait redécouvrir une piste oubliée, une alternative aux antibiotiques qui mérite toute notre attention : la phagothérapie.
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La place des femmes dans la foi médiévale : entre dévotion et exclusion
Au Moyen Âge, certaines femmes ont choisi de vivre leur foi sous une forme extrême. Mystiques, visionnaires, réformatrices ou martyres, elles ont, chacune à sa manière, marqué leur époque. Leur relation au divin se distinguait souvent de celle des hommes : plus intime, plus charnelle parfois, et accueillie avec prudence, voire méfiance, par l’institution ecclésiastique. Dans son dernier ouvrage, Les passionnées de Dieu, André Vauchez, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres et spécialiste de l’histoire religieuse médiévale, met en lumière cette diversité de parcours. À travers ces figures féminines, il explore la place qu’occupèrent les femmes dans la vie religieuse médiévale, alors même que leur parole était rarement reconnue.
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Le discours épidictique : savoir distinguer l'éloge de la flatterie
Dans l’Antiquité, certains orateurs n’avaient pas pour mission de convaincre ou de juger, mais de célébrer. Ils composaient ce qu’on appelait des discours d’éloge, ou discours épidictique, un art codifié qui exalte un homme, une cité ou une idée. Très répandus, ces textes ne se réduisaient pas à une adulation béate : ils servaient aussi à faire passer des messages subtils, parfois politiques, qu’il fallait savoir décrypter. Un exemple emblématique est le Discours en l’honneur de Rome, prononcé au IIᵉ siècle par le Grec Aelius Aristide, qui met en scène la grandeur de l’Empire romain à son apogée. Ce texte canonique bénéficie aujourd’hui d’une nouvelle édition traduite et commentée par Laurent Pernot, grand spécialiste de la rhétorique antique, aux éditions des Belles Lettres. L’académicien y explique les fonctions méconnues de l’éloge et montre combien, derrière les apparences d’un hommage, ces discours en disent bien plus sur une époque et ses tensions.
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La FAQ d’Étienne Ghys #1
Dans cette nouvelle saison, Étienne Ghys, Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, entrouvre les portes de son académie. Que signifie « être académicien » au quotidien ? Quelles traditions, quelles règles, quels secrets se cachent derrière les ors de l’Académie ? Avec simplicité et franchise, il répond à toutes les questions que vous vous posez : son parcours, ses missions, ses étonnements… Au programme de ce premier épisode : que fait un académicien, concrètement ? Aime-t-il ce rôle ? Et comment se joue une élection à l’Académie ?
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Le hasard, vu par Henri Poincaré II
Si le premier épisode nous a permis de comprendre la définition du mot « hasard », ce deuxième épisode s’attache à comprendre les lois auxquelles il obéit. Le hasard a-t-il une objectivité propre ? Quel rôle joue-t-il dans les sciences morales et politiques ? Autant de questions que Pointcarré aborde en explicitant les exemples déjà cités dans le premier épisode. Extrait lu par Étienne Ghys, Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, tiré du livre Science et Méthode, par Henri Poincaré (1908).
Émission de culture générale. Chaque semaine, un nouvel invité (académicien, chercheur, etc) apporte des éclairages approfondis et nuancés sur un sujet tiré de sa spécialité.