PodcastsEducationChoses à Savoir - Culture générale

Choses à Savoir - Culture générale

Choses à Savoir
Choses à Savoir - Culture générale
Latest episode

Available Episodes

5 of 3142
  • Pourquoi les présidents américains prêtent-ils serment sur la Bible ?
    Lors de l’investiture d’un président américain, l’image est devenue presque rituelle : une main levée, l’autre posée sur une Bible. Pourtant, contrairement à ce que beaucoup imaginent, aucune loi n’impose d’utiliser un texte religieux. La Constitution américaine est très claire : le futur président doit simplement prêter serment, mais rien n’est précisé concernant l’objet sur lequel il doit poser la main. Cette pratique relève donc de la tradition, non de l’obligation.Alors, pourquoi la Bible s’est-elle imposée ? D’abord pour des raisons historiques. En 1789, lors de la toute première investiture, George Washington choisit spontanément d’utiliser une Bible empruntée à une loge maçonnique voisine. Ce geste, hautement symbolique dans une jeune nation encore imprégnée de culture protestante, inspira ses successeurs et donna naissance à une coutume. La Bible devint un marqueur d’autorité morale, un moyen d’afficher probité et continuité. Au fil du temps, cet acte fut perçu comme un signe de respect envers la tradition américaine, mais non comme une règle impérative.Ensuite, il faut rappeler que les États-Unis, bien que fondés en partie par des croyants, ont inscrit dans leur Constitution le principe de séparation de l’Église et de l’État. Le serment présidentiel reflète cet équilibre : religieusement neutre dans son texte, mais culturellement empreint de symboles. Le président peut donc décider du support utilisé, ou même… de ne rien utiliser du tout.Ainsi, plusieurs présidents n’ont pas prêté serment sur la Bible, ce qui démontre bien que le geste reste optionnel. Le cas le plus célèbre est celui de John Quincy Adams, qui choisit en 1825 de prêter serment sur un livre de lois, considérant que son engagement devait se référer à la Constitution plutôt qu’à un texte religieux. Theodore Roosevelt, en 1901, prêta serment sans aucune Bible, faute d’en avoir une disponible lors de sa prestation inattendue après l’assassinat de McKinley. Plus récemment, certains élus locaux ou fédéraux ont utilisé le Coran, la Torah, ou même des ouvrages symboliques liés aux droits civiques.L’essentiel à retenir est donc simple : la Bible n’est qu’une tradition. Le véritable engagement du président est celui envers la Constitution et le peuple américain. Le support choisi n’a aucune valeur juridique : c’est un symbole, et chacun est libre de l’interpréter à sa manière.Ainsi, prêter serment sur la Bible n’est pas une règle, mais un héritage culturel que certains perpétuent… et que d’autres préfèrent réinventer. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:35
  • Pourquoi la BNP a dû payer près de 9 milliards de dollars aux États-Unis ?
    En mai 2014, un événement inédit a secoué le monde bancaire : BNP Paribas, première banque française, a accepté de payer une amende colossale de 8,97 milliards de dollars au gouvernement américain. Le motif ? La banque avait contourné les embargos imposés par les États-Unis à Cuba, l’Iran et le Soudan entre 2004 et 2012. Ces pays étaient considérés par Washington comme des États soutenant le terrorisme ou violant les droits humains.Quels faits étaient reprochés exactement ? BNP Paribas avait réalisé, via certaines filiales, des transactions en dollars pour le compte de clients liés à ces pays. Or, toute opération en dollars transitant à un moment donné par le système financier américain est soumise à la législation des États-Unis. Cela signifie que même une banque étrangère peut être poursuivie à partir du moment où elle utilise la monnaie américaine. C’est l’un des points clés de ce dossier.La banque a reconnu avoir non seulement effectué ces paiements, mais parfois mis en place des procédures visant à masquer l’identité des clients ou l’origine réelle des fonds pour éviter les contrôles américains. Sur le plan du droit américain, la sanction était donc légale : la banque avait violé les règles de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC), qui encadre les embargos.Là où le dossier devient explosif, c’est sur le plan du droit international. Beaucoup d’experts et de gouvernements ont dénoncé une sanction « extraterritoriale ». Autrement dit, les États-Unis appliquent leurs lois à des entités étrangères, opérant hors de leur territoire, simplement parce qu’elles utilisent la monnaie américaine ou un serveur situé aux États-Unis. Pour nombre de juristes, cela revient à imposer au reste du monde la politique étrangère américaine.Les critiques soulignent que BNP Paribas n’a pas violé le droit français ni le droit international, et que les embargos américains n’engageaient que les États-Unis. Pourtant, Washington a considéré que l’utilisation du dollar suffisait à justifier son intervention. Ce type de sanction a depuis été utilisé contre de nombreuses entreprises européennes, provoquant un réel malaise diplomatique.L’affaire BNP a ainsi mis en lumière un rapport de force : les États-Unis disposent d’une arme économique puissante — le contrôle du dollar — qui leur permet d’étendre leur influence bien au-delà de leurs frontières. Elle a également relancé le débat sur la souveraineté européenne et la capacité du continent à protéger ses entreprises des pressions américaines.Une sanction financière, donc, mais aussi un choc géopolitique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:44
  • Pourquoi Gazap est-elle la bombe non nucléaire la plus puissante jamais créée ?
    Dans l’univers de l’armement moderne, une catégorie d’armes intrigue par sa puissance phénoménale : les bombes thermobariques. Parmi elles se trouve Gazap, considérée comme la bombe non nucléaire la plus puissante du monde. Au dernier salon international de l’industrie de la défense, en 2025 à Istanbul la République de Turquie l'a présentée. Ason nom circule depuis plusieurs années dans les analyses de défense, car elle représente l’aboutissement extrême d’une technologie conçue pour produire un souffle d’une intensité inégalée… sans recourir à l’énergie atomique.Une bombe thermobarique, ou « arme à effet de souffle amélioré », fonctionne selon un principe différent des explosifs classiques. Au lieu de contenir tout le comburant nécessaire dans l’ogive, elle disperse dans l’air un nuage d’aérosol explosif, puis l’enflamme. L’oxygène ambiant devient alors le carburant de la détonation. Résultat : une onde de choc extrêmement longue et destructrice, beaucoup plus intense qu’une explosion traditionnelle.Gazap — dont les caractéristiques exactes restent classifiées — est réputée surpasser largement ses équivalents américains, notamment la célèbre MOAB (« Mother of All Bombs »), qui libère l’équivalent de 11 tonnes de TNT. Les estimations, basées sur des essais publics et des données issues d’experts militaires, suggèrent que Gazap pourrait atteindre une puissance de 40 à 50 tonnes de TNT, soit près de quatre fois l’énergie libérée par la MOAB. Cette puissance titanesque en fait l’arme conventionnelle la plus redoutable jamais construite.Mais ce qui rend les armes thermobariques particulièrement impressionnantes — et controversées —, c’est leur mode d’action. L’explosion produit une dépression instantanée, suivie d’une surpression violente. Cette alternance détruit quasi automatiquement les structures, écrase les bunkers, et peut aspirer l’air présent dans les cavités fermées. Les températures générées dépassent parfois 2 000 °C, vaporisant tout ce qui se trouve dans la zone centrale.Les bombes comme Gazap sont principalement conçues pour détruire :des fortifications souterraines,des réseaux de tunnels,des grottes,des zones urbaines fortifiées.Leur efficacité est telle qu’un rayon de plusieurs dizaines de mètres devient littéralement inhabitable après l’impact, même sans radiation.Bien que non nucléaire, Gazap appartient à une catégorie d’armes dont l’effet psychologique et matériel rivalise avec celui de certaines charges atomiques tactiques. Son existence montre jusqu’où peut aller la technologie militaire moderne pour produire de la puissance sans franchir le seuil nucléaire.En résumé, Gazap n’est pas seulement une bombe : c’est un symbole de la capacité humaine à amplifier l’énergie explosive au-delà de tout ce qui était imaginable sans atome. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:31
  • Pourquoi dit-on “noyer le poisson” et “snob” ?
    L’expression française « noyer le poisson » signifie détourner l’attention, embrouiller volontairement une explication ou éviter de répondre franchement à une question. Mais l’image, elle, provient d’un geste très concret… et très ancien.À l’origine, l’expression appartient au monde de la pêche. Avant l’industrialisation, les poissons fraîchement pêchés étaient conservés vivants dans un seau ou une cuve d’eau. Lorsqu’un poissonnier voulait vendre un poisson abîmé, déjà mourant ou de mauvaise qualité, une petite astuce consistait à… le plonger dans beaucoup d’eau et le brasser. Le mouvement de l’eau donnait l’illusion d’un animal encore vif. En « noyant » littéralement le poisson sous un flot d’eau, on masquait sa faiblesse pour tromper l’acheteur.Très vite, cette image est devenue métaphorique : on « noie le poisson » quand on crée un flux d’informations, de paroles ou de détails pour dissimuler l’essentiel, comme l’eau qui dissimule l’état réel de l’animal.L’expression apparaît dans la langue au XVIIIᵉ siècle, période où la pêche fraîche est très présente dans les villes. Les dictionnaires du XIXᵉ siècle confirment déjà son sens figuré : « embarrasser une affaire au point de la rendre inextricable » ou « fatiguer un adversaire en l’empêchant d’y voir clair ».On y voit aussi un lien avec la rhétorique politique : lorsqu’un orateur répond par des détours, qu’il multiplie les digressions ou qu’il ajoute des détails superflus pour éviter une réponse directe, il « noie le poisson ».En somme : noyer le poisson, c’est noyer la vérité.Le mot « snob » apparaît en Angleterre à la fin du XVIIIᵉ siècle, mais son origine reste l’un de ces petits mystères linguistiques savoureux. L’explication la plus souvent citée renvoie aux universités britanniques, notamment Oxford et Cambridge. À l’époque, on inscrivait parfois les étudiants issus de familles modestes en notant à côté de leur nom l’abréviation s.nob., pour sine nobilitate, c’est-à-dire « sans noblesse ».Ces étudiants, exclus des privilèges aristocratiques, auraient parfois essayé d’imiter les attitudes, les goûts et les codes de la haute société pour paraître plus distingués. Peu à peu, « snob » aurait désigné quelqu’un qui singeaient les élites, qui voulait paraître plus important qu’il ne l’était réellement.Une autre explication, moins académique mais amusante, affirme que snob viendrait du vieux dialecte anglais snob, qui signifiait « cordonnier » ou « roturier ». Là encore, l’idée de quelqu’un de modeste cherchant à imiter les classes supérieures se retrouve.Dans tous les cas, au XIXᵉ siècle, le mot prend son sens moderne : une personne qui admire exagérément ce qu’elle croit supérieur, qui méprise ce qu’elle juge vulgaire, ou qui s’efforce d’adopter les comportements « à la mode ».Aujourd’hui, dire de quelqu’un qu’il est « snob », c’est dire qu’il préfère l’apparence au naturel, et la distinction au bon sens. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:54
  • Pourquoi Victor Hugo a-t-il commencé Les Misérables par un simple « ? » ?
    Quand on pense à Victor Hugo, on imagine un génie littéraire sûr de sa vision, planifiant ses œuvres colossales avec une précision presque architecturale. Et pourtant, Les Misérables, l’un des romans les plus célèbres de la littérature mondiale, commence d’une manière déroutante : sur la première page manuscrite, Hugo a tracé… un simple point d’interrogation. Un « ? » immense, isolé, sans commentaire. Ce signe mystérieux est resté pendant des décennies l’une des énigmes les plus fascinantes de l’histoire littéraire française.Pour comprendre ce geste, il faut revenir à 1845. Hugo a déjà l’idée d’un grand roman social, mais il ne sait pas encore quelle forme lui donner. Le projet s’appelle d’abord Les Misères, puis Jean Tréjean, du nom initial de Jean Valjean. Il prend des notes, dessine des plans, tente de structurer le récit… mais rien ne s’assemble vraiment. Le sujet est immense : pauvreté, injustice, rédemption, révolution, morale chrétienne. Hugo, pourtant prolifique, hésite. L’œuvre le dépasse. Alors, sur la première page du cahier, il ne met pas un titre, mais ce « ? », comme une confession silencieuse : tout est encore ouvert.Puis vient l’événement décisif : en 1851, Hugo doit fuir Paris après le coup d’État de Napoléon III. Exilé à Bruxelles, puis à Jersey et Guernesey, il se retrouve coupé de sa vie parisienne, mais plongé dans une solitude féconde. Au milieu des tempêtes, des falaises et du vent atlantique, il reprend son vieux projet. Et c’est là que le « ? » devient une force. Privé de tout sauf de son manuscrit, Hugo voit dans ce signe le symbole d’une question centrale : comment raconter la misère humaine sans la trahir ? Son exil devient la réponse.Pendant près de quinze ans, il remodèle, agrandit et reconstruit son roman. Le « ? » disparaît dans les versions suivantes, mais l’esprit d’incertitude créatrice qu’il représente irrigue toute l’œuvre. Les Misérables n’est pas seulement un récit, mais la tentative gigantesque d’expliciter cette interrogation initiale : comment une société fabrique-t-elle ses exclus, et comment un homme peut-il renaître malgré elle ?Le point d’interrogation d’Hugo n’est pas un oubli. C’est l’acte fondateur d’un roman qui cherche, questionne, doute avant de s’affirmer. Un rappel que même les géants commencent parfois leurs œuvres les plus monumentales par la plus simple des choses : une question. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:52

More Education podcasts

About Choses à Savoir - Culture générale

Développez votre culture générale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Podcast website

Listen to Choses à Savoir - Culture générale, The Comeback with Brenda Dennehy and many other podcasts from around the world with the radio.net app

Get the free radio.net app

  • Stations and podcasts to bookmark
  • Stream via Wi-Fi or Bluetooth
  • Supports Carplay & Android Auto
  • Many other app features

Choses à Savoir - Culture générale: Podcasts in Family

  • Podcast Real Life French
    Real Life French
    Education, Language Learning
Social
v8.1.0 | © 2007-2025 radio.de GmbH
Generated: 12/8/2025 - 10:43:18 PM